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Après le burn-out et le bore-out, les financiers menacés de brown-out ?

Attention, le brown-out n'est peut-être pas loin...

Dans le monde du travail, on connaissait ceux qui souffraient d'épuisement professionnel (burn-out), d'épuisement professionnel lié à l'ennui (bore- out), mais saviez-vous qu'un autre symptôme – le brown-out – pouvait provoquer une véritable crise existentielle chez le travailleur, qui a tendance à considérer son travail comme étant inutile, démotivant ou encore absurde ?

Le brow-out, que l'on pourrait traduire par "une baisse de courant", a été mis en avant par deux chercheurs, britannique et suédois, André Spicer et Mats Alvesson, dans leur ouvrage The Stupidity Paradox. Pour ce faire, ils se sont notamment inspirés des travaux de l’anthropologue américain David Graeber qui dénonce la multiplication des emplois inutiles. Tout comme le burn-out ou le bore-out, cet état peut mener à la dépression profonde. D'où la nécessité pour les services RH de prendre en compte cette nouvelle pathologie...

Des financiers en quête de sens

D'autant plus que les financiers ne sont pas épargnés par le bore-out. Fort heureusement, des solutions existent. A ce sujet, CFA Institute et le Center for Applied Research, le think tank independant du groupe financier State Street, ont jadis publié une étude intitulée Identification du Phi : la motivation et la variable de performance cachée et qui préconise que le secteur financier et les professionnels de l’investissement passent d'une culture de la performance à une culture de la raison d’être.

En tout, ce sont 7.000 investisseurs individuels et professionnels de l'investissement de 20 pays différents (dont la France) qui ont été intérrogés sur leurs motivations et objectifs : qu'est-ce qui vous motive dans vos actions de manière générale et dans vos fonctions actuelles ? Quelle est la raison pour laquelle vous continuez à travailler dans le secteur de la gestion financière ? Pour vous, votre métier c'est : un travail ? Une carrière ? Une vocation ?

Bonne nouvelle pour le secteur : 53% des sondés ont indiqué qu'ils menaient une carriere en gestion des investissements parce qu’ils sont passionnés par les marchés financiers. Et pour 40% d'entre eux, cette passion est une raison importante justifiant le fait qu'ils restent dans le secteur. Malgré cette passion, l'étude constate une déconnexion avec la raison d’être du métier. En effet, seuls 28% des sondés ont indiqué continuer a travailler dans la gestion des investissements pour aider les clients à atteindre leurs objectifs financiers, et seulement 5% pour contribuer à la croissance économique.

Vers une culture de la raison d'être

Dans l'Hexagone, 31% des professionnels de l'investissement estiment que leurs managers ne s'expriment pas ou pas du tout sur leurs valeurs et convictions, et 46% que l'engagement des employés pour accomplir les objectifs à long terme de leur organisation est médiocre. Une des réponses avancée pour contrer ces inquiétudes serait de maximiser le Phi (purpose, habit, incentives).

« Développer une culture et un environnement d'entreprise qui mettent en phase la raison d’être, les habitudes et les mesures incitatives peut donner aux entreprises un avantage concurrentiel durable, qui profite aux clients, aux prestataires eux-mêmes et au final à la société dans son ensemble », explique à ce sujet Suzanne Duncan, directrice internationale du Center for Applied Research de State Street.

Les métiers les plus exposés

La sensation d'être inutile à son travail peut encore être amplifiée dans le cas où celui-ci tend à empiéter sur votre vie privée. Le site de benchmarking de salaires dans le secteur financier Emolument.com a demandé à des professionnels de la finance s'ils étaient satisfaits de leur équilibre travail vie privée. Résultat : un pourcentage impressionnant (81%) de gestionnaires de fonds se disent satisfaits.

L'autonomie dont ils disposent pour organiser leur emploi du temps et leur moindre exposition au stress peuvent expliquer en partie cela. A contrario, les professionnels du back et middle office, souvent blâmés et rarement félicités par leurs équipes de front office, jugent négativement leur équilibre de vie. Pas mieux dans les M&A où les horaires de travail flirtent parfois avec les 100 heures hebdomadaires au bureau.

Crédits : Westend61 / gettyimages

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AUTEURThierry Iochem Editeur France

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