Brexit : quand Francfort déroule le tapis rouge aux banquiers... et à leurs enfants
Alors que dans le sillage du Brexit des établissements financiers vont quitter la City de Londres et que des milliers d’emplois sont en jeu, plusieurs villes européennes se battent pour les récupérer. Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, est la mieux placée. Et c’est Philippe Oddo, un banquier français, qui explique pourquoi dans le magazine Avenue de l'Europe diffusé ce mercredi soir à 23h35 sur France 3.
Il faut dire que la capitale financière allemande, surnommée Mainhattan, ne manque pas d'idées pour séduire les banquiers de la City... mais aussi leurs enfants, les "Brexit kids". Pour preuve, le directeur (américain) de la Frankfurt International School, Paul Fotchman, n'en finit pas de faire visiter ses luxueux locaux à des familles venues de Londres. « Hier, j'ai encore reçu un appel d'une banque de la City qui veut inscrire les enfants de 100 familles à l'école. Peut-être dès le mois de janvier... Sinon, définitivement, en août prochain », explique-t-il dans le reportage TV.
Même son de cloche pour Peter Ferres, ancien banquier d'investissement qui a monté à Francfort la Metropolitan School qui accompagne les enfants de la maternelle au lycée international, et qui explique dans une interview parue ce jour sur notre site allemand comment le Brexit entraîne l'ouverture de nombreuses écoles anglophones à Francfort.
Dans ce domaine, la ville allemande semble avoir pris une sérieuse longueur sur Paris. Certes, pour répondre au défi de l’arrivée de nouveaux élèves et étudiants à scolariser dans le sillage du Brexit, la région Île-de-France a annoncé l’ouverture de trois lycées internationaux. Mais il faudra attendre 2022 avant que ces derniers ne voient le jour. En attendant, Paris pourrait s'inspirer de Francfort si elle aussi veut avoir une chance d'attirer les "brexiters" et leurs familles...
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