Les pistes d’embauche en finance alternatives aux grandes banques parisiennes...
Vous avez envie de candidater dans la finance en dehors des sentiers battus ? Quelles que soient vos motivations, sachez qu'il y a d’autres voies à explorer que les recrutements des grandes banques d'investissement parisiennes (BNP Paribas, SocGen, Natixis, Credit Agricole CIB) que nous abordons souvent dans nos colonnes.
Voici donc quelques pistes alternatives à étudier de près...
Partir en région
Sans conteste, Paris fait figure de principal bassin d’emplois dans le secteur de la finance. Il est évident que si vous voulez travailler en banque d’investissement ou en finance de marché, le gros des activités est regroupé sur Paris et la Défense. Mais si vous envisagez de faire carrière dans d’autres secteurs financiers comme la gestion d’actifs, le corporate banking, l’audit-conseil, l’assurance ou les fintechs, alors la question mérite d’être posée et notre article sur la comparaison Paris-Province pourrait vous aider à y voir un peu plus clair...
Car les opportunités de recrutement en province sont bien réelles. A titre d'exemple, Christophe Blanc, directeur associé du cabinet de chasse en finance Traditions & Associés fait remarquer que la demande en banque privée, en hausse en région, est devenue un « vrai sujet pour les recruteurs du secteur qui sont nombreux à continuer de développer leurs services pour accompagner leurs clients là où ils se trouvent en Rhône-Alpes, dans le Sud-est, dans les agglomérations de Lille ou de Bordeaux.
« Rappelons que la France est une terre de PME et les dirigeants propriétaires d’une entreprise familiale restent les cibles prioritaires de ces établissements », rappelle ce chasseur, qui avoue peiner parfois à trouver des candidats seniors prêts à quitter la capitale. Pourtant les postes dans la gestion privée en région se révèlent des choix de carrière intéressants car ils supposent le développement d’une nouvelle offre ou de la montée en gamme de services patrimoniaux. En outre, « le distinguo en matière de rémunérations entre Paris et Province est en train de s’estomper », relève-t-il.
Rejoindre une startup de la FinTech
La Fintech se dessine comme une alternative au secteur bancaire. De nouvelles opportunités de carrière se multiplient, principalement pour les profils tech' mais aussi pour les business développeurs (pour répondre notamment à de nouvelles ambitions internationales) ou encore les spécialistes du marketing digital et aussi les profils purement financiers (contrôleur de gestion, trésorier), sans oublier les professionnels des risques et de la compliance.
Avant de postuler, assurez-vous cependant que votre profil corresponde bien aux besoins des sociétes fintech dont certaines, encore inconnues il y a quelques années, croulent aujourd’hui littéralement sous les candidatures. Beaucoup de fintechs ont désormais plus de moyens pour recruter et certaines n’hésitent plus à solliciter des cabinets de chasse de têtes. Reste à savoir quelle est la bonne porte où frapper pour maximiser vos chances de décrocher un job...
Trader à son propre compte
Les banques françaises comme BNP et SocGen ayant décidé de fermer à terme leurs activités de trading pour compte propre, les prop' traders qui y travaillent encore pourraient naturelllement être tentés de se lancer dans le trading à leur propre compte.
La France compterait quelques centaines de personnes à vivre du trading pour leur propre compte, souvent d’anciens financiers. Tout le monde n’a pas le profil et les moyens pour réussir, rappelle Sylvain March, trader indépendant depuis 2008 et qui forme et délivre des conseils à ces traders solitaires. D'après ses estimations, seuls 10 à 15% arriveraient à gagner de l’argent sur le long terme.
Si vous êtes tenté par l’aventure, ce ne sont pas les salons, les forums sur Internet et les formations qui manquent. Et pour celles et ceux qui ne se voient pas travailler chez eux, il y a même la possibilité de louer des desks de trading dans Paris. Le co-working, version salle de marché, en quelque sorte...
Se lancer dans le management de transition
Le Management de Transition connaît un fort développement en France ces dernières années, enregistrant une progression annuelle de 18% du chiffre d'affaires, selon les derniers chiffres de la Fédération Nationale du Management de Transition (FNMT).
Les cabinets d’audit et de conseil sont même de plus en plus nombreux à proposer ces services de management de transition pour répondre aux situations urgentes et ponctuelles des entreprises en leur adressant des experts expérimentés. Certaines expertises financières s’arrachent littéralement et font monter le coût de la prestation pour l’entreprise jusqu'à 2.000 euros la journée !
Surtout, le Management de Transition n’est plus le seul apanage de secteurs comme l’industrie ou le conseil. « On le rencontre aujourd’hui dans la banque », nous confie Jean-Paul Brette, directeur exécutif chez Morgan Philips Hudson Executive Search à Paris.
Travailler pour une banque éthique ?
Marre de taire votre métier dans les dîners par peur d’être stigmatisé comme le « méchant banquier » ? Alors pourquoi ne pas regarder les établissements bancaires éthiques (autrement dit propriétés de leurs clients – oui des coopératives !) comme La Nef ou Crédit Coopératif.
Ces structures proposent surtout des postes à haute valeur ajoutée. Toujours bon à savoir pour les professionnels de l'asset management et du private equity désireux de sortir eux aussi des sentiers battus.
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Crédits photo : Ezra Bailey / gettyimages