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Quand certains comparent BNP Paribas au « J.P. Morgan d'Europe »...

Le PDG de BNP Paribas Jean-Laurent Bonnafé et son équipe dirigeante ont récemment accordé une série d'interviews exclusives à Bloomberg Markets ayant donné lieu à un article paru mercredi et dans lequel il est indiqué que la banque française soutient la comparaison avec la banque américaine JP Morgan. du fait de son fort développement en Europe, quand dans le même temps ses concurrentes ont tendance à se replier.

En effet, les banques allemandes sont toujours en phase de réorganisation, les géants bancaires suisses retournent à leur domaine de prédilection qu'est la gestion de fortune, les banques britanniques sont aux prises avec le Brexit et les banques italiennes peinent à sortir la tête d'une montagne de mauvais prêts. La voie est donc libre pour la banque de la rue d'Antin, qui, avec 2,1 milliards d'euros d'actifs, est à ce jour le plus grand supermarché financier de la zone euro.

« C'est le J.P. Morgan d'Europe », déclare ainsi sans ambages Davide Serra, CEO d'Algebris Investments, une société londonienne détenant des actions et des obligations dans la banque française. « L'approche de Bonnafé a été de "garder les choses simples, les garder fortes, les garder concentrées, ce qui contraste avec Deutsche Bank et Barclays, qui semblent faire d'innombrables révisions stratégiques et de nouveaux business plans ».

Une prudence qui paie...

« Tandis que ses concurrents se retirent des marchés, BNP peut gagner des clients et prendre des parts de marché », déclare quant à lui Jason Long, associé chez Harris Associates LP, une société d'investissement à Chicago et l'un des 10 principaux actionnaires de BNP. « Quand vous regardez la Deutsche Bank, BNP est au top ».

Il faut dire que les trajectoires des deux plus grandes banques dans les deux plus grandes économies de la zone euro sont opposées, rappelle Bloomberg. Pendant des années, Deutsche Bank a défié les grandes banques américaines pour la suprématie dans le grand jeu de la finance mondiale. Mais le credit crunch, les scandales juridiques et de lourdes pertes ont eu raison de cette stratégie.

 A l'inverse, BNP a préféré jouer la carte de la prudence en limitant son exposition sur les marchés au profit d'autres activités. Une stratégie visiblement payante puisque le bénéfice avant impôts de BNP a progressé pendant trois années consécutives, atteignant 11,3 milliards d'euros en 2017, ce qui a surpassé tous les concurrents de la zone euro, à l'exception de Banco Santander SA, le géant espagnol de la banque de détail.

Attention à ne pas s'emballer...

Malgré cela, la banque doit faire face à une série de défis qui pourraient venir perturber cette dynamique. Elle a subi un premier trimestre difficile, avec des revenus FICC en baisse de 31% par rapport à la même période en 2017 quand sur la même période certains de ses concurrents américains enregistraient de solides gains. En outre, BNP souffre d'une baisse d'activité dans le trading titres en Europe.

Qui plus est, certains investisseurs anglo-saxons disent que la banque pourrait mieux faire pour réduire les coûts, certains comme Barrington Pitt Miller, gestionnaire de portefeuille chez la société d'investissement londonienne Janus Henderson détenant environ 3 millions d'actions de la banque, considérant qu'elle ne sera pas en mesure de réduire la taille de son bilan en cas de besoin du fait de la dimension stratégique qu'elle revêt pour l’État Français à travers le monde. Les débats sont ouverts...

Crédit photo : Lacheev / gettyimage

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AUTEURThierry Iochem Editeur France

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