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Les banques américaines à Paris, planches de salut des employés des BFI françaises ?

Un nombre significatif d’employés des banques d’investissement françaises risquent-ils bientôt de se retrouver sur le marché de l’emploi ? Tout porte à le croire depuis que Société Générale a annoncé mardi un projet de suppression de 1.200 postes dans sa banque de financement et d'investissement, dont 500 en France.

Si de son côté BNP Paribas n’a toujours pas fait d’annonce de restructuration, cela ne saurait tarder, la banque de la rue d’Antin ayant elle aussi décidé de restructurer sa BFI et passant actuellement en revue ses activités de marché afin d’identifier les activités qui ne sont ni stratégiques, ni rentables ou considérées comme "sous-dimensionnées". De la casse est donc là aussi à prévoir.

Seuls les banquiers de CACIB peuvent être un peu plus sereins. « Nous allons devoir réduire les coûts mais il ne s'agira pas d'une restructuration comme d'autres ont pu l'annoncer » a déclaré à Reuters Xavier Musca, le directeur général délégué de Crédit Agricole, à l'occasion d'un déplacement à Francfort, tout en rappelant que la banque avait déjà restructuré et largement recentré ses activités de BFI en 2011 et 2012.

Un point de chute tout trouvé ?

Dans ce contexte tendu, les banques américaines qui cherchent à renforcer leurs effectifs à Paris dans le cadre du Brexit pourraient constituer un point de chute tout trouvé pour les candidats au départ dans les banques d’investissement françaises. 

« Je suis en effet convaincu que les banques étrangères, américaines en particulier, peuvent être d’excellents points de chute pour accélérer sa carrière ou une zone de rebond pour ceux qui sont sur la sellette », confirme Olivier Coustaing, associé au sein du cabinet de chasse de têtes Alexander Hughes basé Paris.

« Un nombre croissant de professionnels me confient leur ouverture à un changement et leur souhait d’un environnement plus dynamique et innovant », poursuit-il. « Le secteur, les acteurs et les métiers sont en pleine transformation ou réinvention : c’est donc le moment de saisir le bon projet s’il se présente ! ».

Encore peu de recrutements...

Reste à savoir si de leur côté les banques U.S. recrutent vraiment, et si oui dans quels métiers.  « Plus qu’une création ou recrutement massif d’équipes, l’effet Brexit initie principalement un déplacement (ou relocalisation) des forces vives sur leur marché local », remarque Denis Marcadet, président de Vendôme associés. « Des opportunités se dessinent tant dans les équipes de finance de marchés que de financements et coverage ».

Pour l’instant, les annonces de postes à pourvoir sur Paris ne se bousculent pas sur les sites carrières des banques américaines. Et ce n’est certainement pas la décision de reporter le Brexit de six mois supplémentaires jusqu’au 31 octobre qui va accélérer les recrutements, sachant qu’en cas de Brexit sans accord, JPMorgan était prête à déplacer 300 de ses collaborateurs de Londres vers Europe dès le 13 avril.

Si les employés des banques d’investissement françaises ne pourront à l’évidence pas tous se recaser dans les banques américaines à Paris, certains d’entre eux ont cependant une carte à jouer. D’autant plus que l’ampleur des coupes annoncées ne toucheront pas que les employés improductifs mais des équipes entières d’activités viables dans lesquelles les banques américaines pourraient venir piocher.

Une carte à jouer…

« A ce petit jeu de chaises musicales, les premiers à postuler pourraient être les premiers servis », rapporte un chasseur de têtes parisien sous couvert d’anonymat. Selon lui, les employés volontaires dans le cadre du prochain plan de départs de SocGen ne devront donc pas attendre la dernière minute pour candidater s’ils veulent pouvoir rebondir à temps.  

Sans surprise, ce sont les professionnels des risques et de la compliance des banques françaises qui pourraient être parmi les plus sollicités par les banques américaines. Pour l’heure, ces dernières n’ont effectué que peu de transferts depuis Londres de spécialistes des sujets réglementaires et normes. Et sur leurs sites carrières, les demandes de ces profils abondent.

Et pour cause : du fait qu’ils nécessitent des connaissances spécifiques au marché français, « les profils risques et compliance, plus difficiles à faire venir de Londres », rappelle dans nos colonnes Antony Labylle, consultant risques, compliance et régulation au sein du cabinet de chasse Huxley.

Enfin, s’il n’est pas obligatoire de venir d'une prestigieuse banque U.S. pour être recruté dans une BFI française, l’inverse est-il vrai ? « Les banques préféreront toujours recruter un candidat doté d'une solide expérience plutôt que sur la simple mention d'un nom prestigieux sur un CV », relève un autre recruteur en finance actif lui aussi sur la place parisienne. A vous de jouer donc…

Vous avez un scoop, une anecdote, un conseil ou un commentaire que vous aimeriez partager ? Contact : tiochem@efinancialcareers.com

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AUTEURThierry Iochem France Editor

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