Comment Goldman Sachs met à rude épreuve les candidats quitte à leur faire passer… 45 entretiens !

Si vous souhaitez entrer chez Goldman Sachs et recherchez des informations qui vous donneront un avantage dans un monde où seulement 4% des candidats obtiennent une réponse favorable, vous devriez jeter un coup d’œil sur le nouveau documentaire de Goldman Sachs réalisé par la banque à l'occasion de son 150ème anniversaire et mettant en scène des employés témoignant juste après leurs prises de fonctions.

Tout au long de la séquence de témoignages, une série de partners actuels et anciens communiquent des messages utiles pour rejoindre Goldman Sachs à destination de toutes celles et ceux qui souhaitent y travailler.

Le processus d'entretien est horrible, mais c’est voulu….

L’un des premiers à témoigner sur les entretiens chez Goldman est son ex-CEO, Lloyd Blankfein : « Je dirais que je suis de moins en moins sûr avec le temps de ma capacité à juger de la qualité d’un candidat à l’issue d’un entretien. Et devinez quoi ? C’est la raison pour laquelle nous torturons les gens en leur faisant passer jusqu’à 45 entretiens avant de nous rejoindre. Cela a au moins un mérite, celui de tester leur endurance et savoir s’ils veulent vraiment le job ».

John Rogers, un partner actuel, se souvient également : « Je pense avoir passé 27 entretiens avant d'être embauché. Même lorsque j’ai été nommé sous-secrétaire d’État des États-Unis, je n’étais jamais passé par un processus d’entretien comme celui-là. Et je vais être franc et dire qu’il m’est arrivé à quelques reprises de demander "que diable se passe-t-il ici ?" […] Mais à la fin du processus, j'ai reçu une offre et ce que j'ai trouvé de très remarquable, c'est que cela m’a permis de connaître 27 personnes d’un coup et - plus important encore – chacune d’entre elles a participé à mon succès ».

Vous devez démontrer que vous êtes multitâche

Peter Sachs, un partner à la retraite, explique : « Nous recherchons des personnes intelligentes. Cela ne signifie pas nécessairement que les personnes en question doivent avoir un QI hors norme… bien que cela puisse aider. Ce sont vraiment des gens qui peuvent faire deux ou trois choses à la fois, qui ne pensent pas de manière linéaire ».

Vous devez faire votre introspection. Et aimer la formation

Selon l’ancienne partner Edith Hunt : « Je pense que si vous n’êtes pas capable de faire votre introspection, vous ne progresserez pas suffisamment vite. Et si vous n'êtes pas capable de faire votre introspection, nous vous aiderons à la faire assez rapidement ! ».

Et d’ajouter : « Je pense à une statistique étonnante selon laquelle les employés de Goldman Sachs suivent 900 .000 heures de formation », ce qui correspond à environ deux heures par mois par tête. Même en prévoyant des cours obligatoires comme la lutte contre le blanchiment d’argent, c’est beaucoup de temps passé à se former.

Et vous devez vous projeter sur le long terme...

Le thème le plus important de la séquence des témoignages est la longévité professionnelle. Alison Mass, partner actuelle et membre du comité de direction, déclare : « Nous comprenons que pour attirer et retenir les meilleurs talents, et pour offrir les meilleurs conseils ainsi que la meilleure exécution possible à nos clients, nous devons sélectionner les meilleurs ».

Eric Dobkin, ancien responsable equity capital market (ECM) et ‘père des IPOs’ confirme : « Partager la culture de ceux qui sont ici depuis 20, 30 ou 40 ans et être capable d'avoir cette stabilité et cette communauté d’intérêt sur de si longues périodes, c’est ce qui rend Goldman Sachs terriblement unique ».

Ceci est également confirmé par le tout dernier témoignage montrant le discours de Lloyd Blankfein à l’occasion de la célébration des 75 ans de bons et loyaux services d’Alfred Feld en 2008.

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