J'avais besoin de faire un break dans mon job en banque. Cela a été salvateur…
Le but de ce qui suit est de souligner que la vie peut parfois entraver le travail. Ce n’est pas quelque chose dont beaucoup de gens vont parler ouvertement, il est donc possible que vous vous sentiez comme quelqu’un d’anormal. Si tel est le cas, sachez qu’il n’en est rien.
J'ai quitté un poste d'associate dans l’équipe d’une grande banque d’investissement en 2018 car j'avais perdu tout intérêt pour la nature de mon travail et, par extension, le temps que j’y consacrais. Mais je voulais surtout prendre un peu de temps pour subvenir aux besoins de ma famille après le décès de mon père.
Autant dire que c’était une décision difficile, mais il y avait un certain nombre de choses dont il fallait s’occuper jusqu’à ce que ma famille et moi puissions repartir sur des bases plus sûres. Heureusement, les compétences et la mentalité que m'avaient apportées le M&A me permettaient de faire face à presque tous les problèmes que je rencontrais.
Ce fut une occasion unique de développement personnel et professionnel. Plus important encore, pendant mon temps libre, j'ai pu réfléchir plus profondément à ce que je voulais pour ma carrière et avoir le loisir de me préparer en conséquence. Conscient de vouloir utiliser pleinement ce temps, je me suis aussi inscrit pour terminer les examens professionnels que j'avais commencés et j'ai insufflé une nouvelle dynamique dans mon régime alimentaire pour que l’embonpoint que j'avais accumulé pendant mes années d'analyst ne soit plus qu’un lointain souvenir.
Pour être clair, cependant, ce n’était pas tout. Les personnes à qui j'avais demandé conseil avant de démissionner avaient eu des réactions mitigées. Ceci a semé suffisamment de doute dans mon esprit pour avoir la crainte de partir avec des pensées du type « qu'est-ce que je viens de faire ? ».
Expliquer mon histoire en entretien était au mieux une corvée et au pire un exercice de défense contre la platitude malheureuse consistant à dire : « Je suis désolé d’entendre cela ». Il y avait aussi le petit loyer que je devais payer chaque mois ...
La réalité, cependant, a été qu’il ne m’a pas fallu longtemps pour trouver un autre emploi quand j’avais identifié exactement ce que je voulais. Je suis allé dans une autre grande banque d’investissement pour travailler dans la division IBD, mais le modus operandi et les objectifs de l'équipe sont très différents. Je n’ai jamais regardé en arrière depuis.
Joel Gray est un pseudonyme
Photo by Clem Onojeghuo on Unsplash
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