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BNP Paribas doit encore réduire ses coûts de 100 M € cette année

Lorsque les traders et vendeurs fixed income de BNP Paribas recevront leurs bonus au titre de l’année 2019, ils jetteront peut-être un coup d'œil désobligeant sur leurs collègues travaillant dans les actions. Alors que les traders fixed income de la banque française ont eu une excellente année, les traders actions de BNP sont à la traîne par rapport à leurs concurrents.

BNP a annoncé ce jeudi ses résultats du troisième trimestre et au cours duquel les revenus fixed income de la banque française ont augmenté de 35% par rapport au troisième trimestre de l’année précédente grâce à ce que BNP décrit comme une "forte hausse des marchés primaires et du crédit", un "rebond du forex et des marchés émergents" et une 'bonne performance des taux.' En comparaison, les revenus actions ont chuté de 15% que la banque impute à "un marché terne sur les flux", ce qui semble suggérer un trimestre faible pour le cash actions et les dérivés (actions) de flux.

Le troisième trimestre est en fait un microcosme des neuf premiers mois de l’année. Comme le montre le graphique ci-dessous, les traders et vendeurs fixed income de BNP Paribas ont enregistré une croissance de leurs revenus sans précédent sur le marché à cette période de l’année, tandis que les traders et vendeurs actions ont enregistré une contraction de leurs revenus. La division global markets de la banque française ne pourrait pas être beaucoup plus divisée.

C'est une dichotomie qui pèse presque certainement sur la rentabilité de la division global markets dont le bénéfice avant impôts a augmenté de près de 8% au cours des neuf premiers mois de 2019, pour atteindre 1,1 Md€. Il aurait sans doute augmenté davantage si l'activité actions n'avait pas fléchi.

La faiblesse des actions est importante car, comme la plupart des banques, BNP Paribas réduit ses coûts A l’échelle du groupe, ses objectifs de réduction des coûts est de 1,8 Md€ sur 2019, dont 1,7 Md€ au cours des trois premiers trimestres, ce qui laisse 100 Mds€ à trouver avant 2020. Une grande partie de ces réductions devrait provenir de la banque de financement et d’investissement qui représente 37% des 166 M€ de coûts imputés au troisième trimestre.

Ce n'est pas non plus la dernière année où il y aura des coupes. BNP doit encore réaliser 1,5 Md€ de coûts en 2020, dont une grande partie devrait provenir d'une ‘intensification de l'industrialisation’, autrement dit l'automatisation des processus. Toutefois, si BNP souhaite réellement réduire ses coûts, elle pourrait se pencher sur les activités actions sous-performantes, à l’instar de Nomura, Deutsche Bank, HSBC et désormais de Macquarie. Avec une part de marché d'environ 6% dans les revenus mondiaux de vente et trading actions, BNP Paribas est l'une des nombreuses banques en concurrence acharnée dans le Tier 2 et dont certaines pourraient décrocher de ce groupe, selon les analystes de Keefe, Bruyette & Woods (KBW).

La BNP n'est pas parmi les démissionnaires. Bien que les activités sur les actions asiatiques aient été réduites cet été tout comme la plupart des équipes de recherche actions se trouvant dans la région, BNP a doublé son volume d’actions avec le rachat des activités de prime brokerage et de trading électronique d’actions de Deutsche Bank et le transfert de jusqu'à 800 employés. La banque française était également en lice pour les trading books dérivés actions de Deutsche Bank.

L'effet sur les résultats de la BNP ne se fera pas sentir avant 2020 ni même 2021. Entre-temps, on peut comprendre que les traders fixed income de BNP se demandent pourquoi la banque se lance plus intensément dans une activité qui semble se contracter pour tous exception faite des acteurs clés. Ils se rappelleront peut-être aussi qu’à la même époque l’an dernier, les traders dérivés actions de BNP ont vécu un très mauvais (https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-02-06/bnp-s-christmas-nightmare-helps-send-equities-revenue-down-70) quatrième trimestre.

A l’actif du personnel actions de BNP, une étude réalisée par la société de recherche Tricumen en août a révélé que les activités de vente et de trading actions de BNP sont déjà très efficaces comparées à celles de ses rivaux, à la fois en termes de revenus générés par son personnel de front office et en termes de coûts d’exploitation par rapport aux revenus. C’est peut-être pour cette raison que la BNP reste dans cette activité qui, tant qu’elle n'aura pas perdu de parts de marché, continuera à s’apparenter à une importante source de coûts qu’il serait pourtant temps de réduire.

Photo by Abby Savage on Unsplash

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AUTEURSarah Butcher Editrice Monde

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