Plus d'un tiers des professionnels de la gestion d'actifs veut quitter le Royaume-Uni après le Brexit

CFA Institute a mené courant septembre une étude auprès de plus de 1.200 de ses membres, Britanniques ou non, exerçant au Royaume-Uni pour mieux comprendre leurs appréhensions à l’approche du Brexit. Depuis, les 27 pays de l’UE sont tombés d'accord pour reporter le Brexit jusqu’au 31 janvier 2020.  

Quoiqu’il en soit, si vous travaillez dans la gestion d’actifs outre-Manche, les résultats de l’étude menée par les équipes françaises de CFA Society France et britanniques de CFA Institute et qui ont été publiés ce mois-ci ont de quoi faire réfléchir. Certes, l’inquiétude ne date pas d’hier mais alors que 86% des professionnels de l’investissement prévoyaient de poursuivre leur carrière au Royaume-Uni et d’y rester avant le référendum et l’annonce du Brexit, seuls 65% envisagent dorénavant de le faire.

Et pour cause : 76% des sondés estiment que le Brexit a impacté négativement la compétitivité du Royaume-Uni. « Le Brexit continue d'influencer l'opinion des professionnels de l'investissement sur la capacité du Royaume-Uni à concurrencer d'autres centres financiers, et une proportion relativement élevée de ressortissants de l'UE, en particulier, ont encore l'intention de quitter le Royaume-Uni d’ici la fin de l’année », commente Will Goodhart, chief executive du CFA UK.

Conséquence directe : seuls 37% encouragent les non-britanniques de venir s’installer au Royaume-Uni pour y travailler. Un bémol cependant : la confiance des professionnels exerçant au UK grandit légèrement quant à la sécurité de leur emploi suite au Brexit : alors que 24% redoutaient une suppression de leur emploi l’an dernier, ils sont 21% aujourd’hui, les professionnels non-britanniques étant les plus confiants (47% contre 39% l’an dernier). De quoi relativiser quelque peu.

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