Le coronavirus qui affecte la Chine est peut-être moins agressif que le virus du SRAS en 2003, avec un taux de mortalité apparent d’environ 3% contre 10% à l’époque, mais il n’en reste pas moins préoccupant. Une vidéo non vérifiée, partagée par un reporter du New York Times, suggère que les hôpitaux de la région de Wuhan sont déjà submergés, et certains experts en maladies infectieuses ont tiré la sonnette d’alarme, considérant que le gouvernement chinois n’avait pas réagi assez vite pour endiguer le problème. Nous indiquions en fin de semaine dernière la frilosité des banques de Hong Kong à interdire les déplacements en Chine continentale. Il semble qu’elles s’y soient résolues depuis.
UBS nous a informés vendredi dernier avoir « créé et mis en ligne un intranet dédié à la pandémie ». Financial News rapportait également vendredi que Goldman Sachs et Standard Chartered avaient commencé à restreindre les déplacements vers la Chine, Goldman ciblant en particulier les voyages à destination de Wuhan.
On s’attend à une propagation du virus à l’échelle mondiale, et le directeur de Public Health England déclarait vendredi qu’il était « hautement probable » qu’il atteigne le Royaume-Uni, après l’apparition des premiers cas suspects aux USA.
Si les cas se multiplient dans le monde, il est possible que les régulateurs publient des directives à l’usage des banques, même si rien n’indique pour le moment que ce sera le cas. Pour le régulateur britannique UK Financial Conduct Authority, de telles directives relèvent plus de l’initiative du gouvernement que de la FCA. Cela dit, lors l’épidémie de SRAS en 2002 et 2003, qui avait fait 349 victimes en Chine et 299 à Hong Kong, l’Autorité Monétaire de Hong Kong avait émis une note détaillant les « mesures de précaution » à prendre dans les banques. Elle suggérait alors les actions suivantes :