« J’ai 24 ans, je suis banquier, et je gagne près de 290k €. C’est complètement fou ! »
Ça fera bientôt trois ans et demi que j’ai quitté la fac, et cette année, je vais gagner 325k $, près de 290k €, en travaillant pour une des meilleures boutiques M&A. C’est pas mal, et même pour quelqu’un qui aurait deux fois mon âge.
Les salaires des banquiers juniors sont devenus délirants. Je viens d’une famille modeste – mes parents étaient des immigrés. On n’avait pas grand-chose quand j’étais enfant, et je gagne maintenant plus que ce que mes parents auraient pu imaginer.
C’est complètement dingue et je vois déjà mes collègues partir en vrille. Ils n’ont pas la moindre idée de ce qu’ils vont faire de tout cet argent. – J’ai vu des gens claquer des milles et des cents en fringues et en montres, ou prendre l’avion en première classe pour des vacances dans des endroits de rêve. Les gens perdent la boule, surtout quand ils n’ont jamais eu ce genre de somme à dépenser.
Évidemment, on travaille dur pour ça. Il n’y a pas vraiment de limite au temps de travail ici, et on peut facilement y passer le week-end et rester debout jusqu’à 2 ou 3 h du matin pendant une semaine d’affilée. Si on veut être payé, impossible de se plaindre ou d’aborder la question des samedis non travaillés.
La plupart de mes copains de fac ne travaillent pas dans la banque. Ils ont choisi la comptabilité et gagnent entre 40k et 55k $ - soit 35k à près de 50k €. Je ne leur dirai jamais combien je gagne.
Je n’ai pas l’intention de dilapider mon argent en montres ou en vacances. Je vois les choses à plus long terme. 325k $, ça peut paraître énorme à 24 ans, mais c’est bien plus relatif après impôt, et insuffisant pour tout arrêter. Ça ne va pas me faire vivre jusqu’à la fin de mes jours ou effacer le crédit de mes parents.
Quand on travaille en banque, on veut y rester jusqu’à l’échelon MD. – Et quand on y est, là on gagne une dizaine de millions, c’est le but du jeu. C’est au sommet qu’on gagne le plus, et il faut à peu près 13 ans pour y arriver.
Travailler en banque, c’est d’abord ramer pendant toutes ces années de junior. Je ne fais pas de plan de carrière à l’année, mais je sais où je veux aller. Et ça, c’est indispensable. Il faut avoir faim, et dans ce cas, on oublie les horaires. C’est l’avantage de ne pas venir d’une famille privilégiée – ceux qui sont dans ce cas ne travaillent pas comme ça.
L’autre avantage, c’est que j’aime ce que je fais. Oui, bien sûr, il y a toujours des tordus pour demander de changer les couleurs ou bouger un bloc de texte dans les présentations clients, mais la plupart du temps, mon boulot est vraiment très intéressant. Et c’est bien, parce qu’à ce degré d’intensité, on peut facilement arriver à manquer d’énergie, et ça ne sert à rien de s’épuiser quand on est encore au bas de l’échelle.
Alessandro Patel est un pseudonyme
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Crédit photo : Andrea Riondino sur Unsplash
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