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N'acceptez jamais une contre-offre d'une banque

Vous voulez quitter votre travail dans la banque pour quelque chose de mieux ? Il y a de fortes chances que l'on vous fasse une contre-offre. Si tel est le cas, n'acceptez pas. Et si vous êtes une femme, soyez tout à fait clair sur ce point. Je suis un recruteur en banque et je vois des contre-offres tout le temps. Je vois aussi comment elles ciblent insidieusement mes candidates - et comment les candidates sont particulièrement enclines à les accepter.

Les contre-offres en banque ont tendance à fonctionner de la même manière. Pour commencer, vous rencontrerez le senior management. Il y aura une journée entière de réunions, chaque interlocuteur devenant progressivement plus senior. L'intention est de vous convaincre que vous êtes apprécié par l'entreprise, que les plus expérimentés savent réellement qui vous êtes et que vous n'êtes pas oublié. Les femmes ont tendance à succomber, étant plus fidèles à la firme et à l'équipe.

Deuxièmement, on vous offre habituellement ce qui ressemble à une promotion. On vous dira que c'était de toute façon programmé et qu'ils étaient sur le point de vous parler des grands changements concernant votre fonction afin d'anéantir toute velléité de départ. Ceci est généralement faux : ils savent que vous avez été frustré pendant un certain temps, mais ne font des changements que lorsqu'ils n'ont plus d'autre choix.

Ensuite, vous recevrez une belle augmentation de salaire. Encore une fois, cela est souvent particulièrement généreux pour les femmes - dont beaucoup ont été sous-payées par rapport au reste de l'équipe. Attendez-vous à une augmentation de l'ordre de 50% ou plus du fait que vous avez été payé en dessous du prix du marché pendant des années et que cela coûtera une fortune de vous remplacer.

Enfin, attendez-vous à ce que l'on vous offre des avantages en nature : travail flexible, nouvel emplacement, horaires aménageables. Ce sont toutes des choses que vous aviez peut-être demandées auparavant, sans succès. Encore une fois, elles sont particulièrement efficaces lorsqu'il s'agit de retenir les femmes qui en plus doivent s'occuper de leurs enfants.

Alors, pourquoi ne pas accepter tous ces cadeaux ? Principalement parce qu'ils sont éphémères. Ladite promotion ? C'est juste quelque chose de temporaire en attendant qu'ils trouvent quelqu'un d'autre pour vous remplacer. Car une fois que vous acceptez de rester, l'entreprise cherchera à trouver quelqu'un d'autre - nous sommes souvent contactés pour effectuer une recherche afin de remplacer quelqu'un identifié comme « volage » et dans tous les cas cette personne a accepté une contre-offre.

La prétendue grosse augmentation de salaire ? Vous serez simplement puni lors des prochaines négociations salariales, votre rémunération augmentant alors plus lentement que celle des collègues. Le travail flexible ? Cela peut nuire à vos chances de promotion, d'autant plus qu'il a été accepté sous la contrainte. - Vous feriez mieux de travailler chez un nouvel employeur prêt à vous embaucher dans des conditions flexibles et qui s'engage vraiment à vos côtés dans votre nouveau poste.

Pour les femmes, les contre-offres sont particulièrement limitatives professionnellement. Dans le secteur bancaire, la rémunération des femmes est souvent inférieure à celle des hommes parce qu'elles se déplacent moins souvent. D'après notre expérience, les femmes restent deux fois plus longtemps que les hommes dans un poste ou une entreprise donnée. Elles souffrent de leur loyauté. Considérées comme acquises, elles passent au second plan en termes de promotions et de hausses salariales. Lorsqu'une femme accepte une contre-offre, elle accepte donc un sous-paiement chronique et une stagnation de carrière chez son actuel employeur.

La situation est aggravée par le fait que les banques savent que les femmes sont plus susceptibles de répondre aux contre-offres. Les banques sont donc davantage tentées d'y avoir recours pour conserver leurs meilleures recrues – se contentant dans ce cas d'aligner leurs salaires sur ceux de leurs collègues masculins. Rappelez-vous ceci la prochaine fois que l'on vous fera une contre-offre, et partez. Vous ne le regretterez pas.

Remi Rogers est le pseudonyme d'un recruteur en finance à Londres

 

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AUTEURRemi Rogers

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