Quels sont les jobs menacés chez BNP Paribas CIB qui ne cesse de voir ses revenus diminuer ?
Ce mardi matin BNP Paribas a ouvert le bal des publications des résultats du troisième trimestre des grandes banques françaises. Tout comme au deuxième trimestre, la banque de la rue d'Antin a vu ses revenus à nouveau baisser dans sa division de banque d'investissement et de financement qui accuse cette fois-ci une baisse de 3,5%.
Encore une fois, on est bien loin des objectifs d'une hausse des revenus de 4,5% par an en moyenne (5% pour la division Global Markets) fixés dans le cadre du plan de développement 2017-2020 de la banque. Dès lors, la division CIB qui évolue ce trimestre dans un contexte de marchés financiers peu porteurs en Europe va-telle devoir couper dans ses effectifs de trading ?
D'ores et déjà, BNP Paribas s'apprête à supprimer jusqu'à une quarantaine d'emplois dans sa banque d'investissement à Londres et à réduire ses recrutements en raison des turbulences sur les marchés ayant affecté les bénéfices des desks de trading de la City. Des coupes qui à terme pourraient s'intensifier si les résultats continuent inexorablement à se dégrader.
Des métiers plus ou moins impactés
Les professionnels (traders,vendeurs, analystes) les plus exposés à des coupes d'effectifs sont ceux travaillant dans la division Global Markets dont les revenus ont accusé une baisse de 8,3% par rapport au troisième trimestre 2017, et plus encore ceux dans les FICC (Fixed Income, Change et Commodities) où les revenus sont en baisse de... 15,1% !
Raison invoquée ? « L'activité de la clientèle est toujours faible sur les taux en Europe et le contexte de marché a été défavorable sur le change et dans une moindre mesure sur le crédit », souligne la banque dans un communiqué. Seuls les spécialistes des émissions obligataires arrivent à tirer leur épingle du jeu, leur activité restant classée n°1 depuis le début de l’année pour l’ensemble des émissions en euros.
Source : BNP Paribas
A contrario, les professionnels des activités Equity et Prime Services semblent un peu mieux lotis avec des revenus en hausse de 4,5%, tirés par la progression des dérivés d’actions et une légère hausse des activités de Prime Services. Quant aux revenus de Securities Services, ils ont progressé 5,6% par rapport au troisième trimestre 2017.
Enfin, la division Corporate Banking a limité la casse avec des revenus en repli de "seulement" 1,9% par rapport au troisième trimestre 2017, grâce notamment à la bonne tenue des crédits syndiqués où la banque confirme ses positions de leader (n°1 dans la zone EMEA) et le bon développement des activités de transaction (cash management, trade finance). Vous savez donc où postuler (ou pas) chez BNP Paribas CIB en ce moment...
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Credit photo : natasaadzic / gettyimages