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BNP Paribas pourrait devoir couper dans ses effectifs de trading

Les choses ne se passent pas vraiment comme prévu pour BNP Paribas.

Dans le cadre du plan de développement 2017-2020 de la banque, le pôle Corporate and Institutional Banking (CIB) vise une hausse de revenus de 4,5% par an en moyenne (5% pour la division Global Markets). Le compte n’y est pas en 2018. Non seulement le chiffre d’affaires en CIB ne progresse pas, mais il recule.

BNP Paris a publié ce matin ses résultats du deuxième trimestre. D’avril à juin, le chiffre en CIB a chuté de 7% par rapport à la même période de 2017. Pour les six premiers mois de l’année, les revenus sont en baisse de 8% par rapport à l’an dernier. En cause – du moins en partie - la performance des commerciaux et traders de BNP en Global Markets, avec des résultats inférieurs de 10% cette année. La baisse est de 11% pour le pôle CIB. Ils sont en revanche légèrement en hausse en Securities Services.

Dans l’immédiat, BNP Paribas ne voit rien de problématique dans ces résultats. Elle les impute à des événements indépendants de sa volonté, parmi lesquels un environnement fragilisé pour les traders taux en Europe, et la faiblesse du marché des changes et du trading crédit. Mais comme le montre le tableau ci-dessous, la division vente et trading en fixed income n’a pas vraiment tiré son épingle du jeu. Pour preuve, ses résultats du deuxième trimestre sont (même) inférieurs à ceux de Deutsche Bank.

C’est pourtant un problème dans la mesure où, un peu comme Barclays, BNP attend son heure de gloire. Oui, il y a bien un plan de réduction des coûts, mais relativement limité (1,1 milliard d’euros, soit 13% pour cette année) et axé sur la rationalisation et la simplification plutôt que sur des coupes franches au sein des salles de marché. Alors que cette réduction s’opère en douceur, le navire BNP est censé profiter de la vague que la banque décrit comme ‘une pénétration accrue des produits Global Markets au sein de la franchise institutionnelle’, la vente de ‘solutions transfrontalières’ et des relations approfondies avec les clients. En réalité, le navire n’est porté par rien, et BNP pourrait bien devoir dégraisser…

Cependant, bien des raisons portent à croire que la banque devra engager des réductions de coûts plus tranchées dans les six mois à venir. Sur le 1,1 milliard d’euros d’économies prévu dans le plan pour cette année, 394 millions seulement ont été réalisés au premier semestre. Le CBI devra probablement payer le plus lourd tribut : à ce jour déjà, 42% des réductions de coûts engagées sur l’ensemble de la banque depuis le lancement du plan stratégique sont issus de cette division.

BNP Paribas va-t-elle pour autant décider que 2020 est une chimère ? Pas dans l’immédiat. Pour l’instant, la banque semble s’accrocher à l’idée qu’elle peut se sortir de cette mauvaise passe. Elle est en effet réputée pour la performance de ses traders, forts d’excellents résultats par le passé. Néanmoins, Coalition indique que le trading fixed income de BNP se classe généralement 10è ou moins. Acteur marginal sur un marché concurrentiel, BNP pourrait devoir procéder à quelques choix radicaux dans un futur proche si la tendance ne s’inverse pas.

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AUTEURSarah Butcher Editrice Monde

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