Comment tenir en travaillant 14 heures par jour ? Le guide de survie d’une ex-associate de Goldman Sachs
Alors que les temps de travail en banque d’investissement semblent repartir à la hausse en raison du nombre de postes non pourvus, et que les juniors sont mis à contribution pour rechercher frénétiquement des cibles de deals, il est sans doute utile de revenir sur les conseils d’une ancienne associate de Goldman Sachs pour gérer la pression.
Mai Le a quitté Goldman Sachs à Londres en 2017 au bout de trois ans et demi. Elle est aujourd’hui chef d’entreprise, à la tête de sa propre fintech de financement. Diplômée de LSE, la fameuse London School of Economics, elle est entrée à plein temps chez Goldman en 2014 et a été promue dans le cadre du programme de promotion accélérée de la banque. À cette époque il y était interdit de travailler le samedi - et c’est d’ailleurs toujours le cas aujourd’hui, mais Mai Le concède avoir tout de même passé des heures à son bureau au sein du groupe FIG (financial institutions group) et de la division banque d’investissement.
« Je travaillais vraiment tard tous les jours, en moyenne de 12 à 14 heures par jour. Une fois déduit le temps de sommeil, il me restait à peu près 3 heures pour moi chaque jour, » écrivait-elle sur son blog en racontant son expérience chez GS. « J’avais envie de faire plein de choses pendant ces trois heures : écrire, lire, et aussi prendre le temps de m’occuper de moi. »
Quand on fait des journées de 14 heures, 3 heures « pour soi » peut paraître un vœu pieux. Même dans cette configuration, Mai Le pense avoir trouvé une méthode qui lui permette de préserver son équilibre même en passant le plus clair de son temps sur des deals FIG : il s’agissait d’affecter une heure par jour à chacune de ses priorités. Si vous voulez vraiment lire tous les livres que vous avez envie de lire, bloquez une heure par jour pour la lecture, indique Mai Le. Si vous voulez garder ou retrouver la forme : prévoyez une heure par jour pour faire du sport. Vous voulez écrire ? Réservez une heure à l’écriture.
Mai Le attribue son approche à « la décomposition des tâches », comme dans la théorie de la gestion de projet. « Sans même que j’en sois consciente, cette régularité me permet d’écrire 20 à 30 heures, ou de lire ou faire du sport dans les mêmes proportions. »
Le conseil de Mai Le fait écho à celui d’autres banquiers de Goldman. James H. Donovan, responsable Global Client Coverage de la banque, rapporte avoir travaillé comme un fou quand il était junior, et n’avoir pu survivre qu’en grapillant un peu de temps pour lui afin de préserver sa santé mentale. Lui utilisait ce temps précieux pour aller courir. Il raconte que pendant ses dix premières années en banque, il courait « tous les jours pendant 35 minutes… en toutes circonstances. »
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